Comment nous avons commencé

La Fondation devrait être un solide réseau de survivants réunis autour d'une idée. Nous avons besoin d'un soutien pour nos familles perdues, la reconnexion de nos familles perdues.

A PROPOS DU RECOURS COLLECTIF DE LA RAFLE DES ANNÉES SOIXANTE

En février 2017, dans une salle d'audience de l'Ontario, après une décennie de litiges marqués par des arguments détournés et souvent inutiles, le juge Belobaba de la Cour supérieure de l'Ontario a apporté une certaine résolution et une promesse de réconfort aux milliers de personnes autochtones qui, enfants, ont été retirés de leurs familles et de leurs communautés dans ce qui est maintenant connu sous le nom de « rafle des années soixante ».
Sally Martel, connue auparavant sous son nom d’adoption de Marcia Brown, est une femme des Premières nations du nord-est de l'Ontario qui a été élevée par adoption par une famille n'appartenant pas aux Premières nations. Elle a affirmé qu'elle, et d'autres personnes partageant son expérience, ont été victimes d'un « génocide identitaire » et qu'elle en a souffert.

Le juge Belobaba a accepté et dans sa décision, il a déclaré que le gouvernement avait manqué à son « devoir de diligence » en ne protégeant pas l'identité des enfants autochtones placés en adoption ou en famille d'accueil. Dans son jugement, il déclare : « La preuve incontestée des experts des plaignants est que la perte d'identité a rendu les enfants complètement désorientés et a réduit leur capacité à mener une vie saine et épanouie. La perte... a entraîné des troubles psychiatriques, la toxicomanie, le chômage, la violence et de nombreux suicides ».

Le courage et la persévérance de Sally Martel et de nombreux autres survivants ont permis de faire reconnaître les torts qui leur ont été causés et de mettre en place un règlement pour les survivants des Premières Nations pris en charge par des personnes non autochtones entre 1951 et 1991.

De plus, grâce au travail des survivants et de leurs partisans dévoués, ce règlement a été étendu par le gouvernement fédéral à tous les survivants admissibles, non seulement ceux de l'Ontario, où le recours collectif a été intenté, mais aussi ceux de tout le pays.

Au moment de la rédaction de cet article, la compensation est en train d'être versée à ceux qui se sont inscrits et ont été jugés admissibles selon les termes de l'accord du règlement relatif à la rafle des années 60, daté de novembre 2017.

Il est également précisé que la fondation a pour but de « jeter un pont entre les générations et de donner un sens à la souffrance, ainsi que d'assurer la guérison et la réconciliation de l'ensemble du Canada, aujourd'hui et à l'avenir ». Le règlement prévoit en outre que 50 millions de dollars seront initialement accordés à une fondation, que celle-ci sera dirigée par un conseil d'administration composé de dix membres au plus et de six au moins, et qu'elle se conformera à la Loi canadienne sur les sociétés sans but lucratif.

Il précise en outre qu'elle est destinée à « jeter un pont entre les générations et à donner un sens à la souffrance, ainsi qu'à apporter la guérison et la réconciliation à l'ensemble du Canada, maintenant et à l'avenir ». Le règlement stipule en outre que 50 millions de dollars seront initialement accordés à la Fondation, qu'elle sera dirigée par un conseil d'administration composé de dix membres au plus et pas moins de six, et qu'elle se conformera à la Loi canadienne sur les sociétés à but non lucratif.

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